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Revue de Presse

du dernier album : "Indienne"

 

1999 - Le Monde de la Musique


« J'aime l'idiot du village / Qui puis je ? Rien je n'y puis... » C'est avec cette chanson qu'en 1968, une certaine Béatrice Tekielski gagne le droit de disputer à Bobino la finale de «La fine fleur de la chanson française » que Luc Bérimont, alors producteur à l'ORTF, organise à travers la France. Dix ans plus tard, c'est un prix Charles Cros qui honore Pour un bébé robot, son quatrième album, paru la même année que son premier Olympia. Gros débuts et vaste reconnaissance pour une interprète à la voix rauque, rageuse, qui rugit, feule, ricane, délire, donne alors au mot « rock » une acception bien particulière. Mais la suite, tout en doutes et ruptures, sera plus chaotique, malgré d'éminents succès. Ses prestations en forme de réquisitoires lassera et la dérision gratuite dont son management d'alors fait preuve à l'égard des médias, lui aliène un succès public. Il faudra qu'avec le temps, cette soeur de Janis Joplin et Colette Magny (qui la soutint) fasse le tri dans son histoire personnelle. Voix d'Edith Piaf dans le film Édith et Marcel de Claude Lelouch, on l'a vue ainsi revenir avec des albums (dont un hommage à Léo Ferré, qui disait grand bien d'elle) dans lesquels la violence aux accents free d'hier a cédé place aux doutes apprivoisés, à un verbe de plus en plus introspectif. Dans cette évolution, ce dernier opus (arrangements de Gérard Thouret) est une réussite. D'une abrupte sincérité, il met en musique ce passé (l'absence d'un père, la pauvreté... ) qui généra sa peur et sa colère, ses fuites et ses délires. Un vrai disque de blues à la française d'où émergent, émouvants, les titres les plus personnels à l'instar de Petits Dieux fragiles, Dis maman, La Tchatche, L'Ambre de Pologne ou Le voyageur.

Franck Tenaille

 

Hiver 1998/1999 - CHORUS

Les cahiers de la chanson


Black rain‑Petits dieux fragiles ‑ Nana ‑Elise ‑ Indienne ‑ Dis, Maman ‑La Tchatche ‑Y a une rue‑L'ambre de Pologne-Le voyageur‑Les gens des Sophoras ‑Je vais, je vais.
(43'57‑Musidisc 189 242).
Combien de disques faudra‑t‑il encore pour que les radios (françaises), les grandes scènes (françaises) et les multinationales du disque se rendent compte qu'elles possèdent avec Mama Béa (redevenue Tekielski) la voix française, doublée d'un auteur compositeur hors du commun ? "L'Indienne", premier album original depuis "No Woman's Land" (1991), vient opportunément le rappeler.
En 1995, Béa avait sorti un fort bel hommage à Léo Ferré [ cf. Chorus 12, p. 49] mais elle devait à son public un disque d'auteur. Alors, depuis un an, un bruit circulait : quelque part autour d'Avignon, dans un petit studio, la Diva des bas‑fonds sortait enfin de son silence...
Elle a retrouvé les deux batteurs de sa vie, Luc Heller et Alain Notari, a donné ses meilleurs textes et ses meilleures mélodies et a lancé un disque noir et lumineux. A l'image de ce « Black rain » époustouflant qui ouvre (album, batterie en liberté, guitare funky et voix qui peut tout, surtout (surprise) en anglais...
La matière de ce disque, comme toujours mais mieux que jamais, est la vie de Mama Béa. Elle ose enfin ici parler de son enfance [voir Chorus 11], avec le tout simple « Dis, Maman » et son terrible duel batterie-guitare, ou avec le bouleversant, « la Tchatche », par ailleurs impressionnant exercice rythmique. Autres instants de grâce, doux et rock, « Petits dieux fragiles », « A Nana », « Le voyageur » ( l'ombre du père sur l'amant ) et « Les gens des Sophoras ».
On pourra regretter que Béa n'ait pas osé, de temps en temps, sortir les tripes de ses guitares... Et on attend des versions scène coup de poing du « Voyageur » et de « Nana ». Mais il faut bien vite ranger ces regrets de détail face à l'essentiel, Mama Béa, enfin, après tant d'années, ose parler, simplement, du bonheur.

Jean‑Claude Demari
 

 

24/30 Avril 1999 - TELERAMA


Chansons pas toc.
Les quadras s'en souviennent : Mama Béa, c'était la pasionaria de la chanson des années 70. Rebelle rock et pas toc, elle feulait ses colères et ses combats d'une voix de blues comme on en entend peu de ce côté-ci de l'atlantique. Certains de ses collègues de l'époque ont franchi les décennies, en mettant souvent un bémol à leur révolte : d'autres comme elle, ont du mal à se faire entendre aujourd'hui. Mais ils persistent. Mama Béa, elle, se bat. La rafle n'est jamais bien loin, raclée aujourd'hui de tendresse, de tristesse, de confidences. La fille d'un violoniste polonais et d'une fleuriste italienne se dessine en Indienne « un peu gitane, un peu cheyenne », en louve libre. Définitivement réfractaire aux muselières. Elle évoque la dure enfance (mi Tchatche, rap réaliste), les figures paternelle « Le Voyageur » et maternelle « Dis maman » texte émouvant proche du « Melocoton » de Magny, l'héritage intérieur « L'Ambre de Pologne ».
Et c'est telle quelle, avec ses petits défauts et sa grande générosité, que l'on est heureux de retrouver l' irréductible.

Anne‑Marie Paquotte

 

Février / Mars 1999 - PAGANINO

Les Univers de la Musique


On a failli attendre!
Depuis 1991 exactement, date à laquelle sortait No woman's land...
Mais enfin, notre Mama Béa nationale sort du silence et nous livre ses méditations métarockéennes avec ce nouvel album, Indienne.
II était temps de déterrer la hache d'amour et, comme à son habitude mais sans répétition pour autant, Maman Tekielski nous envoie une volée de chansons dont les mots purs abreuvent nos sillons. Bonnie Tyler pour la rocaille, Damia pour la gouaille, mais aussi Mouloudji pour l'émotion ou Ferré pour la provocation déclamatoire, Mama Béa change de peau d'un couplet à l'autre, tout en nous racontant sa propre histoire.
Et son histoire, c'est les voyages aux innombrables passeports avec les guitares flamenco de Dis Maman, les percussions de Indienne, les orgues bluesy de y a une rue, le rap de la Tchatche, le piano à bretelle de l'Ambre de Pologne, l'électricité du Voyageur...
Et l'on part, avec elle, fille d'un violoniste polonais et d'une petite marchande de fleurs italienne, qui, entre Nord et Sud, entre froid et chaud, nous enlace de ses étranges latitudes, imperceptibles attitudes... Ah! C'est bon, un vrai album de femme!

Manuel DUBIGEON

 

Mars/Avril 1999 - Une Autre Chanson


Elle s'est faite Indienne pour nous offrir cette fois des chansons bien à elle : douze titres, de Black rain à Je vais, je vais, paroles et musiques de Béatrice Tekielski. Mais Mama Béa aurait pu tout aussi bien nous revenir en nomade ou en tzigane. En indomptée. Ce qu'elle est par dessus tout. Comme cette voix, insoumise et rebelle, rauque et caressante à la fois, comme chatte qui peut sortir ses griffes : «La vie a griffé ses yeux et quelquefois elle t'en veut, c'est une femme» (Nana).
Au passage, un discret hommage à Colette Magny, quand Melocoton et Boule d'or viennent se mêler à Dis, Maman. Douze chansons qui sont aussi un voyage. Vers les origines : «J'ai l'ambre de Pologne sur mes doigts et les couleurs de l'Italie qui me balancent entre le chaud et le froid». Ou vers Les gens des Sophoras qui «ont des hivers bleus autour des yeux». Et la dernière chanson est encore voyage lorsque Mama Béa Tekielski déclare: « Je vais je vais je vais aller me baigner au désert et puis après je m'envolerai sur une année lumière ».

 

14/20 Janvier 1999 N°598 - PARIS PANAME


Auteur‑compositeur, Béatrice Tekielski s'est inspirée de sa vie pour cet album, elle y parle de ses origines italiennes et polonaises dans « L'ambre de Pologne », de son enfance avec « Dis, Maman ».
Tempérament de feu, dynamique et combative, Mama Béa a le talent d'une grande artiste. Des morceaux rock, où la batterie semble en liberté, d'autres plus tendres, à l'ambiance feutrée, un album noir et lumineux après quelques années de scène qui ravira les fans et fera découvrir aux autres une artiste hors du commun, pleine d'émotion aux parfums d'ailleurs... un blues tzigane
 

 

15/21 Mars 1999 - Télé Loisirs


Mama Béa, c'est une super rockeuse "made in France". Certains de ses admirateurs (et Ils sont nombreux!) l'appellent "l'Indienne rousse', car sa voix nous transporte vers les grands espaces... Cette voix, impossible de la prendre au lasso! Elle gronde avec des basses de gorge, s'élance, se brise en des aigus cassés comme le torrent sur le rocher. "Mama Béa" est une poétesse qui compose ses chansons avec une plume d'Indienne pour nous faire voyager...
 

 

Feuille d'Annonces de Valenciennes


La rockeuse a retrouvé ses batteurs fétiches Luc Heller et Alain Notari. Sa voix rock et «rockailleuse », a également trouvé le bon son de guitare. Cet album est sans conteste de la meilleure veine musicale, mais il serait incomplet si les textes ne suivaient pas.
L'ensemble permet à Mama Béa de s'exprimer totalement, mais aussi de pouvoir se contenir à bon escient. Un disque de majorité et majeur.

 

12 / 18 Mars 1999 N°2846/285 - L'Hebdo de l'Actu Sociale


Une voix profonde et chaleureuse, une personnalité entre Catherine Ribeiro et Colette Magny, Mama Béa Tekielski ne répond pas aux canons du showbiz. Il n'en reste pas moins qu'après une traversée du désert, son nouvel album l'Indienne, nous rappelle qu'elle est auteur compositeur et interprète de talent.
Dans le blues de sa voix, on peut lire les fêlures de la vie et, lorsqu'elle nous rappelle que nous sommes « De petits dieux fragiles », on peut penser qu'il ne s'agit pas uniquement d'imagination. Mi‑polonaise, mi‑italienne, Béa signe des textes émouvants « Le voyageur », « Les gens des Sophoras » habillés de mélodies prenantes et souvent ombrées de nostalgie. Si les arrangements musicaux sont un peu en retrait, la magie de son timbre de velours emporte l'adhésion de l'auditeur séduit.

D. B.

 

Tabloïd - Sélection de disques


Mama Béa.. ! Connais ? Connais pas ?
Pour certains, elle est surtout "la Metteuse en chansons spécialiste guerrière" des grandes causes et des méfaits pervers de la Société. Voilà bien une étiquette rapide pour qualifier définitivement la Diva des bas-fonds (un album précédent). Elle fut parfois crispante, à la limite de l'outrance, une sorte de bonne conscience chantante pour un public militant et acquis; malgrés tout, cette femme dérangeait et, loin des institutions PAF a continué son bonhomme de che­min.
Aujourd'hui, la Tekielski n'a rien perdu de son pouvoir d'indignation; ses grandes causes sont le quotidien et les envolées lyriques ont fait place à des textes ciselés sur les travers de la vie, bonheurs et malheurs confondus. Elle nous est ainsi plus proche qu'elle ne l'a sans doute jamais été.
Mama Béa se fait douce, tendre, entre blessures du temps, écorchures de l'âme, l'espoir chevillé au corps ; elle nous offre un voyage en vraie poésie, plus efficace qu'une compilation de discours.
Ce disque est l'occasion de découvrir l'univers de cette drôle de « nana » à sa fenêtre et une voix. Sans doute une des plus exceptionnelles de la chanson française : graves, aigus, un registre ample, rauque et soyeux. Ses origines slaves s'expriment de plus en plus fortement, mêlées presque filialement à des intonations blues.
L'ensemble est beau, parfois inégal mais contient un tel souffle de vie qu'il serait dommage de ne pas l'aborder comme une découverte réelle, un beau cadeau de début d'année.
Dis, Mama Béa, les "Petits Dieux Fragiles" que nous sommes veulent encore du frisson

Les Daro